Parmi ceux qu'on appelle les enfants du pays nantais morts pour la France, majoritairement des jeunes paysans de moins de 30 ans, quelques profils diffèrent. Des adolescents, des grands-pères mais aussi une femme côtoient des hommes fauchés dans la force de l’âge. Le poilu mort au front le plus jeune avait 16 ans, le plus âgé, 69 ans.
Toute la population de Loire-Inférieure est touchée par le conflit mais à des degrés différents. Les paysans et ouvriers payent le plus lourd tribut à la guerre, majoritaires dans la population d’alors, leur poids se ressent aussi dans la proportion des morts.
Toute une génération est fauchée par la guerre. La tranche des 20/29 ans représente à elle seule plus de la moitié des morts pour la France et que dire de ces nombreux pères de famille qui ne sont jamais rentrés au foyer ?
Les 3/4 des hommes sont incorporés dans des régiments d’infanterie, comme dans les 64e et 65e du pays nantais. Plus des 2/3 des morts pour la France sont de simples soldats.
La guerre n’est pas uniquement une affaire d’hommes, le rôle des femmes est primordial à l’arrière pour tenir les foyers, cultiver les terres, faire fonctionner l’industrie. Elles sont aussi indispensables dans les hôpitaux pour le soin des blessés. Un monument aux morts rend hommage à l’une d’entre elles, Marie-Louise Luneau, morte pour la France des suites d'une maladie infectieuse contractée au soin des blessés.